Jocelyne
Fröchen est née l’hiver 1954 à Paris d’une famille mixte.
Française par sa mère, Kabyle par son père, elle suit ses parents
qui vont s’installer en Algérie en 1963. Elle adhère à la
philosophie chrétienne par une démarche personnelle dès son
adolescence, en cherchant un sens à sa vie qu’elle trouvera en
découvrant les Écritures. Cette trajectoire fera d’elle une
humaniste de gauche modérée, trouvant dans le personnage que fut le
Christ un guide qu’elle considérera comme un révolutionnaire.
Cette interprétation lui fera refuser une société basée sur la
consommation et le profit au détriment d’une partie de l’humanité
oppressée, privée du minimum vital. Refusant les privilèges et les
honneurs, cela la conduira sur un chemin de solitude. Chrétienne
convaincue, née par hasard dans l’église catholique d’Algérie
qui l’accueillera fraternellement, mais bien éloignée de
l’institution romaine, ses richesses, ses hiérarchies, voire ses
positions politiques. Elle ne trouvera son équilibre qu’auprès
des communautés missionnaires et des militants croyants ou
incroyants mettant leur vie au service des plus démunis. C’est
ainsi qu’elle put suivre son mari idéaliste engagé politiquement,
catholique d’éducation qui s’éloigna de l’église, mais mit
naturellement ses pas dans ceux du Christ en rejoignant les plus
pauvres et en militant activement dans les milieux de gauche dont il
épousa la philosophie tout en combattant la recherche du pouvoir et
les intérêts individuels.
